vision d'amour 7

Publié le par chanyty

Bonsoir,
Et voilà, c'est le dernier vendredi des vacances pour moi alors que pour d'autres il est annonciateur de vacances...chacun son tour.
Voici la suite,
n'hésitez pas à me laisser des commentaires,
bonne lecture
chanyty
*****

La fin de la semaine arriva rapidement. Aucune tâche n'était revenue assombrir le tableau. Chaque matin à se réveiller à ses côtés était un véritable bonheur. Elle était souriante, les musiciens du conservatoire l'appréciaient de plus en plus et elle avait définitivement gagné son cœur. Il ne pouvait s'empêcher de penser au moment où elle le quitterait. Il cherchait alors les mots qui la retiendrait, qui la déciderait à rester. Il en était à peaufiner son discours, quand il entendit des voix dans le hall. Descendant vers elles, il entendit celle de Julie ainsi qu'une voix masculine qu'il ne reconnut pas. Lorsqu'il put les voir, elle se tenait en face d'un homme séduisant. Blond, approchant la trentaine, il se tenait avec assurance devant elle. Il parlait mais William put voir que Julie était plus en colère qu'autre chose. Il fut peu étonné de s'apercevoir que cela le réconfortait.

- Julie, tu pourrais essayer de comprendre au moins. Je sais que ça fait longtemps que nous nous sommes pas vus, mais imagine le choc que ça été pour moi. Savoir que tu avais perdu la vue par ma faute alors que j'étais indemne, je ne pouvais l'assumer. Moi je pouvais te voir, voir ce que tu ne pouvais pas voir. Alors, je me suis enfui. Je ne pouvais supporter ton état. Julie, il faut que tu comprenne.

Il essaya de la prendre dans ses bras, mais elle se dégagea violemment.

- Ne refais plus jamais ça, Éric, dit-elle d'un ton agressif. Tu voudrais que je comprenne que tu m'as abandonné quand j'avais le plus besoin de toi. Tu voudrais que je comprenne que tu ne supportais pas de me voir dans cet état. Tu voudrais que je comprenne ta fuite. Et toi, as-tu essayer de me comprendre? De comprendre ma vie maintenant. Cela fait bientôt deux ans que je vis seule, que j'apprends à me débrouiller par mes propres moyens. Et toi, tu reviens comme si rien ne s'était passé? Mais qu'est-ce que tu croyais, que j'allais me jeter dans tes bras, que je te remercierais d'être revenu?

- Julie, ce n'est pas ce que je voulais dire...

- C'est pourtant ce que tu as fait.

- Julie, calme-toi je t'en prie. C'est grâce à ta mère que je suis ici. Elle a été tellement heureuse de savoir que je voulais te retrouver. Tu ne voudrais pas lui faire de la peine, non?

La gifle claqua dans l'air comme un coup de fouet.

- Comment ose-tu parler de ma mère? Elle a failli ne jamais se remettre de ta fuite ! Pars d'ici, Éric...je ne veux plus jamais te revoir !

La main encore sur sa joue rougie, Éric essaya encore de lui parler. William vit que Julie n'en pouvait plus. A ses yeux rouges, il comprit qu'elle allait pleurer. Il ne voulait pas qu'Éric croit que c'était une victoire. Il s'immisça dans la conversation:

- Excusez-moi, Mademoiselle Watson, mais ça va être l'heure de votre entraînement au conservatoire.

Relevant brusquement la tête, elle comprit la manœuvre de William.

- Vous avez raison. Je vais chercher mon violon, je vous rejoins à la voiture.

Et elle s'élança dans les escaliers. Lorsqu'elle eut disparue à l'étage, les deux hommes se firent face. Éric avait retrouvé sa superbe. William présentait un sourire avenant, mais l'électricité qui régnait entre eux ne laissait aucun doute sur l'aversion que lui portait Éric.

- Puis-je savoir qui vous êtes, Monsieur?, demanda-t-il.

- Monsieur Stantford, je tiens cette pension. Si je vous reprends à importuner mes clients, sachez que je vous sommerez de quitter mon établissement. Vous comprenez n'est-ce-pas?

Éric hocha la tête et s'apprêta à sortir, mais il se retourna au dernier moment, et d'un regard noir, il lança:

- Je la récupérerais, vous savez? Quelque part, elle m'aime toujours.

Et il sortit en éclatant de rire.

Quand William fut certain de pouvoir retrouver Julie, il se précipita dans sa chambre. Effondrée sur son lit, elle pleurait. Ses épaules tressautaient à chaque sanglot.

- Julie, je peux entrer?

Quand elle entendit sa voix, elle se jeta dans ses bras:

- William, pourquoi a-t-il fallut qu'il revienne, après tout ce temps? Ne pouvait-il pas rester loin?

- Je suis là, ne t'inquiète pas, je ne le laisserais pas te faire du mal, tu m'entends? Si jamais il te fais souffrir, je m'occuperais personnellement de lui.

Elle hocha la tête, puis peu à peu, ses larmes se tarirent et sa respiration redevint régulière. Elle ouvrit les yeux qu'elle avait gardé fermés le temps de leur étreinte, quand elle poussa un cri de stupeur.

- William, William !

- Julie, que se passe-t-il?, lui demanda-t-il, soudain effrayé, en lui prenant le visage entre les mains.

 

*****

Alors, que s'est-il passé? une idée ?

Publié dans Histoires

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